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Mes jolis trésors
4 novembre 2013

Lectures d'Octobre

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Un avion sans elle, de Michel BUSSI (Presse de la Cité 2012, Presse Pocket 2013)

Michel Bussi

 

un_avion

4ème de couverture : 23 décembre 1980. Un crash d'avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Émilie Vitral. Aujourd'hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ?
Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu'il s'apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu'il referme aussitôt, assassiné.
Il ne reste plus qu'un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité...

Je ne suis pas fan de roman policier mais un peu de suspense ne me déplaît pas.
Mais là j'ai vraiment adoré et me suis prise au jeu de l'intrigue, avec une fin surprenante jusque dans les dernières pages.

 

Barbe Bleue, d'Amélie NOTHOMB (Edition Albin Michel, 2012)

Barbe bleue

4ème de couverture : La colocataire est la femme idéale.

Voici un résumé on ne peut plus court !

21ème roman d'Amélie NOTHOMB, elle a ici utilisé le luxe comme élément de réflexion. Les prénoms utilisés sont tous aussi étonnant les uns que les autres (Saturnine, un des deux personnages principaux, et Prospérine, Térébenthine, Digitaline...)

Un petit résumé : Saturnine, jeune professeur à l'Ecole du Louvre, répond à une annonce de colocation. Elle est choisie par le surprenant et macabre aristocrate espagnol, Elemirio Nibal y Milcar. Celui-ci vit reclu dans un immense appartement. Sa solitude est difficile à vivre et il découvre que la colocation peut lui permettre de rencontrer des femmes : 7 femmes avec qui il aura des relations amoureuses mais qui ont trahi sa confiance en entrant dans une chambre peinte en noir. Evidemment, la tentation de savoir ce qu'il y a dans cette chambre les perdra les unes après les autres.

Extrait : "Ceci est la porte d'entrée de la chambre noire, où je développe mes photos. Elle n'est pas fermée à clef, question de confiance. Si vous y pénétriez, je le saurais, et il vous en cuirait." (page 15) (j’ai trouvé le terme "cuirait" très drôle).

Don Elemirio est doué pour la cuisine, la couture (?!) un vrai homme de ménage, quoi. Il crée pour chaque jeune femme un vêtement dont la couleur est différente pour chacune d'elle. Il tombe aussi amoureux de Saturnine lorsqu'elle lui fait remarquer la beauté de l'alliance du jaune et de l'or. Il essaie alors de la séduire. Va-t-elle résister ?

Extrait : "Ce jaune opaque dans cet or baroque, c'est d'une beauté ! finit-elle par dire. Don Elemirio, pour la première fois, regarda la jeune femme avec un intérêt véritable. Vous êtes sensible à cela ? Comment ne pas l'être ? Rouge et or, bleu et or, même vert et or sont des associations sublimes, mais classiques. Jaune et or, en art, cela n'apparaît pas. Pourquoi ? C'est la couleur même de la lumière, modulée du plus mat au plus brillant. L'homme posa sa cuiller et avec toute la solennité possible déclara : Mademoiselle, je vous aime."

 

Partie commune, de Camille BORDAS (Editions Joëlle LOSFELD, 2011)

9782072449307

 

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4ème de couverture : "Après avoir abrité trois générations d’une famille désormais éclatée, la maison de famille des Manin est à vendre. Elle ne contient plus qu’un lot de vieilles photos et d’objets épars dont personne ne se soucie. On ne lui rend plus visite. Elle attend ses nouveaux propriétaires. Au fond, comme toutes les maisons, elle cherche la compagnie des hommes. Aussi, quand Hector, un metteur en scène peu bavard, arrive avec à sa suite sept comédiens déterminés à la transformer en théâtre, la maison se voit déjà en haut de l’affiche. D’abord irritée par la présence d’Isis, une nouvelle recrue d’Hector, la maison va peu à peu se faire apprivoiser par cette comédienne au parcours chaotique, et composer avec le reste de la troupe une pièce unique dont elle sera bien plus que le décor…"
Ce deuxième roman très maîtrisé de Camille Bordas poursuit l’exploration de ces moments de latence qui ponctuent chaque vie, ceux où affleurent les doutes et d’où émerge le changement. Ils sont ici envisagés avec humour et détachement, dans une langue rythmée qui met en scène de sacrés caractères.

J'avais trouvé un jour cette jolie phase sur la couverture d'un livre qui pour ma part, même quand je n'en ai jamais entendu parler, peut m'attirer : "Chacun sait qu'on commence à manger le gâteau devant la vitrine, c'est meilleur. Dans la lecture, c'est un peut la même chose : la couverture laisse imaginer bien des plaisirs à venir".

Dans ce roman, Camille BORDAS a eu l'idée originale de donner la parole à des êtres inanimés (la maison, la rivière...). Elle parvient à rendre vraisemblable l'histoire d'une complicité entre la maison et une jeune femme, développant la théorie que les lieux ont une âme.

Par contre, je ne sais pas trop quoi penser du concept théâtral d'Hector ; ce personnage m'a un peu déstabilisé dans une troupe où ils ont tous un peu paumés. En tout cas je trouve qu'il y a une sorte de thérapie dans la façon de les faire travailler.

Extrait : "Le printemps arrive, et avec lui de nouveaux fruits. Les pommes ne poussaient plus pour personne ces dernières années, c’était triste, elles tombaient dans l’indifférence, un pouf sourd sur l’herbe, chute amortie, et puis rien d’autre à faire que de pourrir. Isis en ramasse chaque jour un paquet et les mets dans le panier de la vieille Manin. . Je ne sais pas ce qu’elle en fait après, elle va se balader je ne sais où, dans les collines ou en forêts, et quand elle revient, le panier est vide".

Voilà 3 romans très différents les uns des autres, dont le premier a vraiment eu ma préférence.

Bonne soirée !

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