Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes jolis trésors
1 août 2015

Lectures d'avril à juin

bcb49cbd9d921eb72f6159363219ed3a

 

Xénia, de Gérard MORDILLAT (Edition Calman-Lévy, 2014)

 

41wJNlUMrVL

 

2013-11-06mordillat

4ème de couverture : Xenia a vingt-trois ans, mère célibataire, elle galère comme toutes celles qui sont comme elle.
Blandine, sa voisine, la trentaine épanouie, mère d’un grand ado métis, est sa meilleure amie, son unique alliée face aux jours difficiles, aux nuits d’orage.
Quand Xenia se retrouve sans travail, Blandine réussit à la faire embaucher au supermarché, à ses côtés. Dès lors, l’horizon de Xenia s’éclaircit. Elle trouve l’amour auprès de Gauvain et s’éloigne alors petit à petit de Blandine.
Mais un jour tout bascule pour Blandine, menacée de licenciement. C’est alors au tour de Xenia de lui venir en aide.
Les deux jeunes femmes vont faire front ensemble malgré les incompréhensions et les malentendus qui s’étaient installés entre elles...
Xenia, c’est une histoire d’amitié, de rébellion, de solidarité.
Xenia, c’est l’histoire de deux femmes, Thelma et Louise en lutte contre la violence de la société, deux héroïnes portées par les élans du coeur.

 

Xénia est une épopée sociale de notre époque. Nous voici face à la réalité avec cette jeune femme qui galère pour gagner sa vie et élever seule son enfant. C'est une plongée dans le monde de la précarité, de la violence des quartiers. On trouve dans le livre des personnages attachants, capables de beaux élans malgré la misère sociale. Franchement on espère que la situation va s'arranger pour Xenia.

Extrait :
"- Tu sais, dit-il [....] à la banque, je suis en première ligne. Je sens une grande rancoeur chez nos clients. C'est comme un volcan près d'exploser, la matière est en fusion, les gaz s'accumulent, les laves sont brûlantes. ça râle, ça grogne, ça gronde....
Xénia abonde dans son sens.
- C'est sûr pour tout le monde, constate-t-elle tristement. Nous aussi, on le voit bien à l'hyper, surtout depuis cette histoire des dimanches."



L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, de Karine LAMBERT (Edition Michel Lafon 2014 et Livre de Poche 2015) Prix Saga Café 2014 et meilleur premier roman belge

 

l_immeubledesfemmescouv-e1404378718212

karine-lambert

 

4ème de couverture : Cinq femmes d’âges et d’univers différents cohabitent dans un immeuble parisien. Elles ne veulent plus entendre parler d’amour et ont inventé une autre manière de vivre. L’arrivée d’une nouvelle locataire va bousculer leur équilibre. Juliette est séduite par l’atmosphère chaleureuse de cette ruche, à un détail près : l’entrée est interdite aux hommes. Va-t-elle faire vaciller les certitudes de ses voisines ou renoncer, elle aussi ? Ce roman vif et tendre oscille entre humour et gravité pour nous parler de la difficulté d’aimer, des choix existentiels, des fêlures des êtres humains et de leur soif de bonheur. On s’y sent bien.

 

Un roman pour l'été, facile à lire, léger.

Le titre et l'idée de départ pourrait faire penser à un film. Un immeuble où ne vivent que des femmes, c'est très féministe tout ça ! Elles ont été délaissées,  mal aimées, elles sont paumées, en colère, en tout cas elles ont décidé de tirer un trait sur l'amour, ont bani les hommes de leur immeuble (sauf un, le chat de la maison Jean-Pierre). Mais la nouvelle arrivante, qui elle, est loin d'avoir renoncé à l'amour vient les bousculer.

Ce que j'ai aimé : cette belle amitié entre ces cinq femmes, une histoire cocasse.

Ce que j'ai moins aimé : la Reine : bof ! elle régente la vie des femmes du haut de son dernier étage.

Conclusion : peut-on se passer des hommes ?

 

 

 

La blancheur qu'on croyait éternelle, de Virginie CARTON (Edition Stock, 2014)

 

9782234076204-X

 

9402OKVCartonBD©fmantovani_ws1020151232

4ème de couverture : Mathilde aimerait bien devenir chocolatière mais elle est trop diplômée pour ça. Elle ne sort pas beaucoup et n’aime pas se déguiser. Ce qu’elle préfère, c’est regarder le concours de Miss France à la télé en mangeant des palets bretons trempés dans du lait. Quand elle avait sept ans, Mathilde a été traumatisée par la mort de Romy Schneider. À trente-quatre ans, elle pense encore à Julien, et Éléonore, sa meilleure amie, est décidée à lui trouver un bon parti.
Lucien est pédiatre, il aime les films avec Jean-Louis Trintignant, et Deauville. Il n’aime pas tellement danser. Ça remonte à son enfance, à l’époque des premières boums ratées. Chaque année, au Nouvel An, il envoie une carte de voeux à ses parents. À trente-cinq ans, il est célibataire. Il aimerait bien que ça change. Mais il n’est pas très à l’aise avec les SMS, alors c’est pas gagné.
Mathilde et Lucien habitent le même immeuble mais ne le savent pas.
Un jour, le nouveau voisin les invite à sa soirée déguisée. La Blancheur qu’on croyait éternelle est l’histoire de deux solitudes, deux sentimentaux perdus dans un monde plus vraiment sentimental.


Le titre ne vous évoque rien ? allez, réfléchissez : une chanson d'Alain SOUCHON

Vraiment un coup de coeur pour ce 2ème roman de Virginie CARTON.

 

Sunset park, de Paul Auster (Edition Actes Sud, 2011)

 

sunset-park

paul-auster

4ème de couverture : Parce qu’il s’est toujours senti coupable de la mort accidentelle de son demi-frère, Miles s’est banni de sa propre histoire. Il a quitté sa famille, abandonné ses études, et travaille, en Floride, à débarrasser les maisons désertées par les victimes des subprimes. Amoureux d’une fille trop jeune, passible de détournement de mineure, Miles fait bientôt l’objet d’un chantage et est obligé – encore une fois – de partir. Il trouve alors refuge à Brooklyn où son fidèle ami Bing Nathan squatte une maison délabrée, en compagnie de deux jeunes femmes, elles aussi condamnées à la marge par l’impossibilité d’exprimer ou de faire valoir leurs talents respectifs. Désormais Miles se trouve géographiquement plus proche de son père, éditeur indépendant qui tente de traverser la crise financière, de sauver sa maison d’édition et de préserver son couple. Confronté à l’écroulement des certitudes de toute une génération, il n’attend qu’une occasion pour renouer avec son fils afin de panser des blessures dont il ignore qu’elles sont inguérissables…
Avec ce roman sur l’extinction des possibles dans une société aussi pathétiquement désorientée qu’elle est démissionnaire, Paul Auster rend hommage à une humanité blessée en quête de sa place dans un monde interdit de mémoire et qui a substitué la violence à l’espoir.

 

Mon premier livre de Paul AUSTER. Des passages (trop longs à mon goût et que j'ai finis par sauter) sur le base-ball ne doivent intéressés que les Américains.
Les personnages sont attachants surtout le principal (Miles) et son père.
Paul AUSTER attaque un système américain en crise.
Apparemment les critiques (magazines) étaient unanimes sur ce livre de Paul AUSTER, pour ma part sentiment mitigé.

Extrait : "Je voulais devenir quelqu'un de meilleur. Devenir meilleur et plus fort - c'est très méritoire, je suppose, mais aussi un peu vague.
Comment sait-on qu'on est devenu meilleur? Ce n'est pas comme aller à l'université pendant 4 ans et recevoir un diplôme prouvant qu'on a réussi dans toutes les matières. Il n'y a aucun moyen de mesurer ses progrès.
Du coup, j'ai continué sans savoir si j'étais meilleur ou pas, et au bout d'un moment j'ai arrêté de penser au but et je me suis concentré sur l'effort."

 

Demain est un autre jour, de Lori NELSON SPIELMAN
(Edition Presse Poket, 2014)

102310565

4ème de couverture : Qu'avez-vous fait de vos rêves de jeunesse ?
Brett Bohlinger, elle, a un an pour le découvrir. Pensant hériter de l'empire cosmétique familial à la mort de sa mère, elle apprend que cette dernière, qui avait pour elle de tout autres projets, ne lui a légué qu'un vieux bout de papier : la liste de tout ce que Brett voulait vivre quand elle avait 14 ans. Si elle veut toucher sa part, la jeune femme doit réaliser chaque objectif de cette life list.
Enseigner ? Aucune envie. Un bébé ? Andrew, son petit ami, n'en veut pas. Tomber amoureuse ? C'est déjà fait, grâce à Andrew. À moins que...

 

Une sorte de "Bridget Jones" très agréable à lire. Un bon livre à lire sur la plage.

 

 

Entre mes mains le bonheur se faufile, d'Agnès MARTIN-LUGAND (Edition Michel Lafon 2014
et Pocket 2015)

 

Entre-mes-mains-le-bonheur-se-faufile-9782266255127

 

4ème de couverture : Iris étouffe dans sa petite vie étriquée de la bourgeoisie de province. Un mariage qui se délite, un métier frustrant, elle s’échappe dans des drapés vaporeux et de sages petites robes sur mesure. La couture est son refuge, la machine suivant la cadence de son cœur apaisé. Jusqu’au jour de l’explosion, lorsque Iris découvre que ses parents lui ont volé ses aspirations de jeunesse.
Alors elle déchire le carcan et s’envole pour suivre la formation dont elle rêvait. Et, de fil en aiguille, sous l’égide autoritaire de l’élégante Marthe, Iris se confectionne une nouvelle vie, dans l’exubérance du Paris mondain.

 

J'avais lu fin 2014 le premier livre d'Agnès MARTIN-LUGAND, vous vous souvenez : "Les gens heureux lisent et boivent du café" (ici).


Bien que j'ai adoré le titre, ce deuxième livre m'a étonné, m'a dérangé même. Je n'arrive pas à comprendre l'attachement d'Iris à Marthe qui l'a complètement envotée. La psychologie des personnages est vraiment complexe.

 

Extrait : "J’avais trente et un ans, un mari bien plus préoccupé par sa carrière que par sa femme – qui venait de se rappeler que nous devions avoir une famille nombreuse ; un travail dont le seul mérite était de m’empêcher de tourner dingue, seule et perdue dans ma grande maison vide. Je n’étais que la femme de Pierre. Rien d’autre. Je savais pertinemment ce que l’on attendait de moi : que je sois une petite femme gentille et docile, souriant béatement aux exploits professionnels de son cher et tendre, et bientôt une mère au foyer exemplaire, enchaînant les grossesses et accompagnant les sorties scolaires. J’entendais déjà ma belle-mère me dire à quel point c’était merveilleux que je sache coudre : « Vous pourrez faire les déguisements pour l’école et la crèche vivante. » Les femmes de médecins n’ont pas besoin de travailler. Je refusais cet archaïsme. Mes parents avaient décidé pour moi au-delà de ce qui était permis. Mon mari n’allait pas s’y mettre à son tour. Je n’allais pas être réduite à un rôle de poule pondeuse de têtes blondes.
Nous étions en train de nous perdre, embourbés dans la routine et l’incompréhension la plus totale. Je devais prendre les choses en main. Pierre portait sa part de responsabilités, mais je commençais à admettre que j’y étais pour beaucoup. Mon laisser-aller, ma passivité, mon amertume des derniers temps participaient à l’étiolement de notre couple. Ma reconversion professionnelle allait nous sauver, et je devais le prouver à Pierre. J’allais redevenir celle dont il était tombé amoureux."

 

Nous voilà déjà début août, quel retard. Je reviendrai prochainement avec mes lectures de juillet (5 livres lus pendant mes congés).

A bientôt !

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes jolis trésors
Publicité
Archives
Mes jolis trésors
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 18 281
Pages
Publicité